La malédiction du « à côté de la plaque »
Dans cet ouvrage, il est question d’entreprise et de management. A travers des exemples loufoques (mais réels) les auteurs mettent en lumière un mal qui touche aujourd’hui de nombreuses moyennes et grandes entreprises en France et dans le monde.
Alors que les burn-out, les bore-out ou brown-out (un petit nouveau que je vous encourage à découvrir) n’ont jamais autant fait parler d’eux, de leurs côtés, les entreprises n’ont jamais autant essayé (en vain) d’insuffler un nouveau souffle à leurs équipes parfois démotivées.
Au fil des chapitres, il est beaucoup question du drame de la réunionite aiguë (vaste sujet sur lequel je reviendrai dans un prochain post) qui abrutissent même les plus motivés, ainsi que de ces nouvelles propositions farfelues pour souder les équipes.
Peut-être qu’en écrivant ces mots je m’attirerai quelques détracteurs mais je dois avouer que je rejoins le point de vue de ces deux auteurs.
La « mission d’entreprise » : l’art de donner de la cohérence aux actions d’innovation menées par une entreprise, et d’inspirer les équipes.
Le but premier d’une entreprise est le profit, n’en déplaise à certaines et certains, sans cela, point de salut. Une fois que nous avons dit cela, nous pouvons nous interroger sur le sort des salariés dans nos entreprises aujourd’hui.
D’un point de vue totalement pragmatique : – Un salarié formé est plus efficace et participe donc à l’augmentation globale de la productivité de l’entreprise. – Un salarié formé ET heureux, est plus efficace ET plus motivé et participe donc à l’augmentation globale de la productivité de l’entreprise. – Une équipe composée de salariés formés et heureux est plus créative et, encore plus efficace et participe donc à l’augmentation globale de la productivité de l’entreprise.
Comme le dit Orelsan« Basique, simple, simple, basique ». De ces postulats est né dans les années 80, le team-buidling et sa recherche de l’harmonie collective suprême.
« Sautille sur un pied en fermant tes yeux, mais si c’est rigolo alleeeez »
C’est là que le bât blesse. A un certain moment, les managers ont oublié les raisons premières qui poussent une entreprise à organiser sur le temps de travail des ses salariés des activités de team-building.
On stimule une équipe à travers un projet commun, une ambition partagée et des valeurs définies par l’entreprise, non pas en les enfermant trois jours dans une pièce ou en trouvant judicieux d’organiser des « batailles de pelotes de laine pour retisser le lien entre collaborateurs » (la comédie (inhumaine) .
Infantiliser les équipes à travers des jeux et défis sans aucun lien avec les objectifs de l’entreprise est une erreur en soi. C’est (presque) une insulte à l’intelligence des salariés.
Aller boire un verre entre collègues ou proposer une sortie de temps en temps pourquoi pas. Offrir des formations qui n’intéressent pas les salariés ou forcer des personnes à participer à des jeux qui les mettent mal à l’aise ne résoudra pas les crises internes et ne fera jamais ressortir le meilleur de chacun.
Joindre l’utile à l’agréable et inversement
L’entreprise est un lieu de vie mais pour qu’elle soit réellement un lieu de développement personnel elle doit parvenir à développer la capacité d’innovation et donc débrider des équipes parfois enfermées dans des process et reporting qui annihilent toute forme de créativité.
A l’heure où les entreprises doivent choisir leurs orientations budgétaires, il est grand temps de revenir aux fondamentaux d’un management plus efficace : Des propositions de team-building avec un triple objectif : la cohésion d’équipe, le développement de nouvelles compétences, et cerise sur le gâteau, qui répondent aux objectifs stratégiques de l’entreprise.
Puisque cet article est truffé d’anglicismes autant terminer avec ceci : « le team-building de 2019 sera S-m-a-r-t ou ne sera plus. »
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